L’aeroport a Grau Roig degradaria la qualitat de vida dels residents i dels turistes. Aquest és un dels arguments que utilitza el col·lectiu format per francesos, espanyols i andorrans que s’estan mobilitzant contra el projecte impulsat per la Cambra de Comerç. L’última acció ha estat la publicació d’una tribuna d’opinió a Le Monde on es demana l’aturada immediata del projecte.
Consideren els autors que fer un aeroport a prop dels dos mil metres d’altitud a Grau Roig tindrà efectes irreversibles a la flora i fauna de la zona i entre altres arguments recorden que la pista haurà de ser escalfada permanentment a l’hivern per permetre aterratges i enlairaments.
Per als firmants, l’aeroport acabaria creant una casta de privilegiats rics i un exèrcit de personal domèstic, xofers i majordoms al seu servei.
Part inicial del text publicat a Le Monde com a tribuna d’opinió:
Nous aimons la montagne. Nous aimons les Pyrénées. Nous aimons nos montagnes pyrénéennes. Nous souhaitons qu’elles demeurent vivantes, préservées, attractives. C’est pourquoi nous appelons à ce que s’ouvre une réflexion commune, transpyrénéenne, sur l’avenir solidaire de nos territoires andorrans, catalans et occitans. C’est pourquoi nous demandons à ce que le projet d’aéroport international, présenté par la chambre de commerce andorrane le mercredi 16 mars, soit abandonné.
L’implantation de cette infrastructure, à près de 2 000 mètres d’altitude, aurait des répercussions irréversibles sur la faune et la flore de montagne dont la survie est déjà rendue compliquée par l’artificialisation des sols et l’évolution du climat. Il est question de « compenser » la destruction de zones humides pour construire une piste qui devra être chauffée en hiver.
On parle d’atterrissages et de décollages dont l’impact sonore, dans les vallées survolées, va dégrader la qualité de vie des habitants, des résidents, des vacanciers. Ce n’est ni raisonnable ni acceptable. Ce n’est pas acceptable, tout comme le modèle économique pressenti pour garantir la viabilité de cet aéroport. Séduire des clientèles dont les habitudes de consommation ne sont pas soutenables n’a pas d’avenir.
Traverser la moitié de la planète pour quelques jours de ski accapare des ressources qui se font rares, qui doivent être partagées : faute de quoi, c’est le droit pour toutes et tous au voyage, aux vacances, qu’il nous faut reconsidérer. Nous comprenons, bien sûr, que l’économie andorrane doive se diversifier. Et ne dépende plus autant, à terme, de sa fiscalité avantageuse sur le tabac, l’alcool, et des flux de visiteurs d’un jour, en provenance d’Espagne et de France, que cela génère – non sans pollutions.
Mais faire de la principauté une destination pour clientèles fortunées ne risque-t-il pas de transformer le pays en produit ? D’aggraver la spéculation immobilière, les inégalités, entre une caste de nantis et une armée à leur service de domestiques, chauffeurs, majordomes ne parvenant même plus à se loger sur place ?